Amazon, comment résister?

Amazon, c'est une extraordinaire base de donnée ; c'est les frais de port gratuits ; c'est 5% de remise ; c'est le livre à portée de clic ; c'est aussi un algorithme assez puissant qui vous propose d'autres ouvrages en lien avec votre choix (quand ce n'est pas une friteuse...)

Alors, en tant que consommateur, comment résister ?

et en tant que libraire, comment résister ?

Les libraires ne désespèrent pas de trouver, collectivement, une réponse ; mais, en attendant les réponse au "comment", voici les "pourquoi".

Il faut résister car :

Amazon ne paie pas d'impôt sur les sociétés en France, ou si peu. Cette société réalise près d'un milliard d'euros de CA en France, mais n'en déclare que 25 millions, somme qui correspond peu ou prou à ses dépenses. 

En revanche, Amazon déclare 3,8 milliards d'euros de CA au Luxembourg, pays qui compte 130 fois moins d'habitants que la France.

Bref, champion de l'évasion fiscale, Amazon se dérobe aux règles du jeu.

En attendant, c'est nos impôts, et aussi les impôts payés par les librairies (TVA et IS) qui financent les  infrastructures numériques permettant de relier le hameau à la toile, au profit essentiellement d'Amazon et consort.

Il faut résister car si la librairie indépendante disparaît, c'est l'ensemble de la chaîne du livre, de l'auteur au lecteur, qui en souffrira.

Il existe un site intéressant : www.placedeslibraires.fr ; grâce à ce site, vous savez si l'ouvrage que vous recherchez se trouve dans une des librairies affiliées à ce réseau.

En ce qui concerne l'Emile, notre logiciel ne nous permet pas de nous joindre à Place des Libraires, et nous n'avons pas encore les moyens techniques pour mettre notre stock en ligne; mais cela ne nous empêche pas de faire la promotion d'un outil qui marche, et qui fait marcher les librairies. 

Et le libraire, parfois, peut avoir un algorythme encore plus puissant qu'Amazon : un élément du titre, la couleur de la couverture permettent souvent à nos libraires de deviner le titre que vous avez sur le bout de la langue.

Enfin, il faut résister car le coup de la TVA à 7% n'est pas là pour nous aider !!!

L'EMILE