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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 12:30

Cette année, Anne-Laure Bondoux fait un cadeau monumental à la littérature jeunesse. Après 5 ans d'absence, elle nous offre un nouveau roman ado brillant, brûlant, incontournable : Tant que nous sommes vivants. En y mettant "des images fortes, la musique d'une langue personnelle, un vaste paysage imaginaire, mystérieux et intemporel", elle nous invite au voyage, à la réflexion et à la liberté. 

 

Hama travaille à l'usine. Un jour, l'homme qui prend sa relève change et elle rencontre Bo, l'étranger. Entre eux, c'est le coup de foudre immédiat. Mais après l'explosion de l'usine, Bo, stigmatisé et pointé du doigt, doit fuir. Commence alors un périple merveilleux, aux frontières de nouveaux territoires et aux rencontres inoubliables. Un bébé, un peuple souterrain, une île isolée, la guerre. Beaucoup d'épreuves les attendent. Trouveront-ils enfin la paix et le bonheur quelque part ?

 

Plusieurs histoires cohabitent dans ce récit, plusieurs pans de vie. Sur fond de quête des origines et de fuite perpétuelle, Anne-Laure Bondoux y illustre les transformations, les métamorphoses d'une vie. Elle décrit le feu par la forge, par le plomb, par le désir. Un roman brûlant, oui, et une histoire universelle qui prouve - si tant est qu'il soit à prouver - le talent de cette auteure. Un roman d'amour incontournable. Dès 13 ans.

 

"Nous attendions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi.
Ceux qui travaillaient encore se levaient chaque matin aussi fatigués que la veille, et s'endormaient chaque soir sans révolte. Telles des bêtes engourdies par le froid, nous retenions notre souffle et les battements de nos cœurs : nous ne vivions plus qu'à moitié.
Pourtant, au milieu du renoncement général, certains eurent l'audace de tomber amoureux. Les plus fous d'entre eux s'aimèrent.
Bo et Hama furent de ceux-là.
Les témoins de leur rencontre s'en souviennent, demandez-leur : ils vous raconteront alors l'étrange impression qui s'empara de tous, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines.
"

 

Tant que nous sommes vivants d'Anne-Laure Bondoux
Gallimard Jeunesse, 2014
15€

 

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 12:30

Il est des artistes que l'on aime et que l'on suit. Parmi eux se trouve Syrano. Auteur, compositeur, interprète et illustrateur, il est un artiste touche-à-tout, réussissant à coup sûr ce qu'il entreprend. Et son dernier roman, La Forêt des Brumes, le prouve...

 

 

L'usine à rêves est en plein tourment. Chester, le grand amuseur, maître des cauchemars, corrompt un à un les rêves des enfants. Son but ? Éradiquer l'imaginaire humain. Pitre et Igor, deux larbins bons à rien vont être chargés d'une mission de la plus haute importance : trouver Pierrot, le seul capable de résoudre tout ça. À la recherche de l'Espoir, leur quête initiatique va les mener jusqu'aux portes des cauchemars...

 

Fortement influencé par Tim Burton et Edward Gorey, Syrano nous offre une fable onirique troublante et captivante. Sous forme de roman, cette fois-ci, il renoue tout de même avec ses deux passions principales et accompagne son texte d'une galerie d'illustrations et d'un CD reprenant une bande-son, portraits sonores des différents personnages. La Forêt des Brumes est un ovni, assurément, à mettre entre toutes les mains. Dès 14 ans.

 

 

Pour chaque achat de livre, Syrano reverse 1€ à l'association SPV-Felana, à Madagascar ! Vous faites une bonne action en vous faisant plaisir !

 

Une dédicace est en cours d'organisation pour mi-novembre, stay tuned !

 

La Forêt des Brumes de Syrano
L.d.d.Z., 2014
18€

Pour en savoir un peu plus sur les illustrations, c'est par ici !

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 12:30

Une rentrée de plus avec Witty, une rentrée de plus avec un superbe titre à proposer à nos petits lecteurs. L'an dernier, La folle balade de Fennymore Coupure nous avait séduits. Cette année, c'est au tour de Menteur, menteur !. Ce roman australien marque par sa loufoquerie et son originalité.

 

Depuis quelques temps, Thomas a un sérieux problème : par moments, il est pris de crises insoutenables et embarrassantes de démangeaison des tétons. Le médecin lui dit que ce n'est qu'un effet secondaire du stress mais Thomas n'y croit pas. Avec ses amis Holly et Kevin, il décide de mener l'enquête et découvre un fait incroyable : ses crises ne surviennent que lorsqu'il est en présence d'un mensonge. Ferait-il partie des "sceptiques" ? Ces enfants qui présentent des réactions physiques aux mensonges et dont l'espérance de vie ne dépasse pas les 12 ans ? Seule Véra Poulet, une française, semble avoir survécu. Thomas va devoir trouver un moyen de la rencontrer.

 

 

Bien évidemment, ce genre de synopsis ne laisse pas indifférent. Intrigant, drôle et étonnant, il donne envie. Mais une fois la lecture commencée, c'est un monde bien plus passionant encore qui s'ouvre à nous ! On adore les personnages, on se prend au jeu, on ne peut s'empêcher de se demander si les sceptiques existent réellement. Un vrai moment de plaisir et de tendresse, ancrée dans une réalité très proche de la nôtre. Une superbe bulle de bonheur, dès 8 ans !

 

Menteur, menteur ! de Morris Gleitzman
Witty, 2014
12,50€

 

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 12:30

 

Le mois de septembre est de retour accompagné, comme chaque année, de son lot de nouveautés ! On attendrait presque la rentrée avec impatience... Katie Cotugno est une jeune américaine dont le premier roman est sorti en France en début de mois : How to Love. Il correspond aux thèmes plutôt difficiles abordés bien souvent ces derniers temps : problèmes de drogues, maladies incurables, etc. Aujourd'hui, c'est la grossesse précoce qui est mise en scène puisque How to Love a pour personnages principaux une mère de dix-neuf ans et un jeune homme perdu.

 

 

 

L'histoire est simple. Ou presque. Reena et Sawyer se connaissent depuis la naissance et sortaient ensemble lorsque Reena était au lycée. Mais un beau jour, pendant la grossesse involontaire de Reena, Sawyer part sans laisser d'adresse. Lorsqu'il revient deux ans plus tard, tout a changé : Reena s'est reconstruite tant bien que mal et arrive à être heureuse sans lui. Le pitch est mielleux et j'ai eu du mal avec les chapitres alterné, avant/après le retour de Sawyer. Ces allers et retours dans le temps et les sentiments me rendaient confuse mais c'est ce qui devient obsédant. Ce qui fait de How to love un page tuner : comprendre le passé pour agir dans le présent. Vivre le présent pour analyser le passé.

 

Dans cette histoire, chaque mot compte. Reena est la narratrice et son histoire est difficile. Pourtant, elle ne se plaint pas et ne fait pas de sens-entendus douteux du genre "j'ai réussi à m'en sortir et il vient tout gâcher". C'est une adolescente qui transpire de vie, souhaite par dessus tout parcourir le monde et découvrir mille choses, hors de sa ville de banlieue. Arrive Hannah, sa fille. Et il y a aussi Allie, sa meilleure amie. Tout ça et bien plus encore.

 

Ce livre est à lire, à faire lire et à relire. N'espérez pas sortir de l’Émile sans en avoir entendu parler !!

 

How to love de Katie Cotugno
PKJ, 2014
15,90€

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 13:11

Parmi tous les auteurs phares de la littérature jeunesse française trône Erik L'Homme que je n'avais (honte à moi) jamais lu jusque là. Autant vous le dire tout de suite, ma rencontre avec sa plume fut un coup de foudre. Dans ce premier tome de Terre-Dragon, il met en scène un monde complet et un univers passionnant.

 

 

 

La jeune Sheylis, apprentie sorcière, est chassée de son village car elle porte le Mauvais-Oeil. Sa route va croiser celle d'Ægir, le garçon à la peau d'ours, échappé de la cage qui le retenait prisonnier depuis bien longtemps. Sans le vouloir, elle va unir leurs destins grâce à un puissant sortilège. Ægir, accompagné de Doom et Gaan va traquer Sheylis jusqu'aux frontières de Terre-Dragon. Une épopée est sur le point de commencer...

 

 

 

 

 

Véritable introduction de la trilogie, ce premier tome pose les personnages, le décor et l'intrigue. On se laisse prendre, avec régal, on avale le roman, on souhaite ardemment la suite. Un premier tome très prometteur nous laissant tout de même sur notre faim.

Dès 11 ans.

 

"- Je m'appelle Ægir. Ceux qui me pourchassent me surnomment Peau d'Ours.
Il était poursuivi lui aussi ! Elle tressaillit.
- Moi, c'est Sheylis, répondit-elle, avant d'hésiter et de continuer : Et moi aussi, on me pourchasse. D'où je viens, on me surnomme Mauvais-Oeil.
- Finalement, articula Ægir, je ne m'en tire pas trop mal, avec Peau d'Ours..."

 

Terre-Dragon, Tome 1 Le souffle des pierres d'Erik L'Homme
Gallimard Jeunesse, 2014
11,50€

 

 

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:23

Meg Rosoff est de ces auteurs qui ne nous déçoivent jamais. Et pourtant, après Maintenant, c'est ma vie (roman qui m'a donné envie de devenir libraire jeunesse), être à la hauteur n'était pas chose aisée. Au bout du voyage, c'est une histoire simple, un concentré d'émotions et un roman qui bouleverse.

 

 

 

Mila part en vacances avec son père chez un ami d'enfance de celui-ci, Matthew. Or, peu de temps avant le départ, ils reçoivent un coup de téléphone : Matthew a disparu. Pour Mila, c'est l'occasion de mettre son talent à l'épreuve. Elle lit le monde qui l'entoure avec une facilité déroutante. Tel un Sherlock Holmes moderne, elle va collecter les indices et essayer de résoudre l'enquête. Ce road-trip jusqu'à la frontière canadienne va pourtant prendre un tour étrange... Mila va en apprendre bien plus sur son père que sur Matthew...

 

 

Pourtant sans lien avec la vie de l'auteure, ce roman est profondément intime. On passe 270 pages dans un simili huis-clos entre Mila et son père, se sentant presque de trop, presque voyeur. Néanmoins, ce sentiment d'être dans la confidence renforce notre envie de toujours en savoir plus, de s'approprier cette histoire et de la vivre avec Mila. Un roman fort, à part, une perle.

Dès 13 ans.

 

"Je m'entends bien avec mon père, nous formons une bonne équipe. Comme mon homonyme, Mila la chienne, j'ai une conscience aiguë des lieux où je me trouve et de ce que je fais à tout moment. Guère encline à la rêvasserie, j'ai un peu la détermination d'un terrier. S'il y a quelque chose à remarquer, c'est moi qui le remarque en premier.

Je suis douée pour résoudre les énigmes.

Mes bagages sont presque bouclés lorsque Marieka vient m'informer que Gil et elle ont décidé que je partirais quand même. Moi, je suis déjà en train d'organiser les indices dans ma tête, d'examiner les possibilités, de chercher une théorie."

 

Au bout du voyage de Meg Rosoff
Albin Michel Wiz, 2014
13,90€

 

Sortie le 27 août 2014

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 12:30

Il y a quelques semaines, j'étais dans une impasse, en panne de lecture : plus savoir quoi lire, commencer deux livres par jour sans succès, pas d'envie précise... Pas très pratique pour une libraire... Puis on est allé fouiller dans les parutions de la rentrée avec Lauriane et j'ai dégoté Oublier Camille, qui sortira dans quelques jours. En congé le lendemain, j'ai profité de ma grasse matinée pour entamer ma lecture, que je n'ai arrêtée qu'une fois le livre terminé ! Gaël Aymon a le talent (déjà expérimenté avec Ma réputation, paru dans la même collection en septembre 2013) de nous plonger dans la vie de ses personnages et de nous donner envie d'y rester. Tout est si réel, honnête...

 

Ici c'est l'histoire de Yanis et Camille, fous amoureux l'un de l'autre depuis le collège, sans pour autant être réellement ensemble. Ils sont dans deux lycées différents maintenant et cela complique tout. Leur relation n'a jamais évolué. Ce n'est pas faute d'en avoir envie, c'est même pire : Camille est en voyage à New-York et ne donne pas de nouvelles à Yanis. Nous restons donc à Paris en compagnie du jeune homme en proie aux doutes, à l'envie d'agir et à la solitude. Peu à peu, il perd espoir, se perd tout court. Entre les cours à gérer, sa mère avec qui il habite dans un minuscule studio parisien "du moment qu'on est dans Paris", il expérimente mais ne trouve pas la vie facile. Loin des clichés, Camille n'est pas une jeune bourgeoise détestable, Yanis n'est pas un bad boy sur la mauvaise pente. Ils sont bien plus profonds que ça. En seulement une centaine de pages, Gaël Aymon nous fait passer par toutes sortes d'émotions : le doute, la tristesse, l'espoir et le désespoir, le rire et le frisson...

 

Une lecture fantastique, dès 15 ans !

 

"On s'est rencontrés il y a trois ans, en cinquième. Je faisais partie d'une bande de mecs dans laquelle je cherchais encore ma place. J'avais toujours été avec Hugo à l'école. Depuis qu'il avait déménagé, je m'accrochais à ce groupe de potes qui avait bien voulu me repêcher. Camille venait d'arriver dans notre collège. Entre les cours, elle s’asseyait avec Claire et Safi sur les marches du préau, près de la cantine. Nous, on était sur le banc, à l'autre bout de la cour. Ahmed avait flashé sur elle. Sur elle, entre autre autres. Il frimait parce qu'il était plus avancé que nous. Physiquement je veux dire. Ma place était encore incertaine dans la bande, je devais faire mes preuves. Alors j'ai accepté d'aller transmettre les messages d'Ahmed à cette fille. [...] Je me sentais plus à l'aise avec elles, de moins en moins avec eux. Camille me ressemblait plus que les autres. Avec elle, j'étais dans mes marques. C'était comme retrouver Hugo, mais autrement."

 

Oublier Camille de Gaël Aymon
Actes Sud Junior, 2014
10,90€

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 12:30

Marre de la rentrée littéraire trop réaliste et trop déprimante ? Pas de problèmes ! Les éditeurs jeunesses nous offrent une rentrée littéraire ado qui dénote ! Et en première ligne, nous retrouvons les éditions Hélium et leur nouveau titre très médiatisé : Humains de Matt Haig. Le synopsis est simple : un extraterrestre débarque sur Terre et nous offre sa vision du monde humain. Le résultat ? Un mélange très réussi d'analyse critique, de tendresse et d'humour.


Le professeur Andrew Martin, éminent mathématicien de l'université de Cambridge, vient de résoudre une équation décisive pour l'avenir de l'Humanité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Vonnadoriens, extraterrestres pour qui les mathématiques sont la religion ultime, ne sont pas du tout d'accord pour que l'Humanité avance aussi vite. Ils envoient donc un émissaire, chargé de prendre la place d'Andrew Martin et d'étouffer l'affaire. Le voilà donc fraîchement débarqué sur une planète aux codes inconnus, lui qui n'a même aucune conscience de la nécessité de s'habiller. Et il va falloir y habiter... La tâche est loin d'être simple...

 


La publication que j'avais entre les mains s'appelait "Cosmopolitan", et je me dis qu'à tout le moins elle m'aiderait à maîtriser la langue. Cela ne me prit pas longtemps. Les idiomes humains écrits sont d'une simplicité grotesque, étant presque entièrement constitués de mots. J'avais interpolé la totalité de la langue écrite dès la fin du premier article, et en prime je savais tout sur "la petite touche qui peut booster votre moral - et votre vie de couple". Et aussi : je compris que l'orgasme, ici, était d'une importance cruciale. Il apparaissait que l'orgasme était le pilier central de la vie locale. Peut-être était-ce même la seule chose qui ait un sens sur cette planète. Le but des humains dans la vie était simplement de rechercher l'illumination de l'orgasme. Quelques secondes de répit dans les ténèbres environnantes.

 

Bien évidemment, l'un des principaux atouts de ce roman est l'humour. Décalé, toujours juste et parfois cruel envers l'espèce humaine, il nous arrache un rictus, un sourire, voire un rire franc et sans retenue. Mais Matt Haig parvient également à nous faire réfléchir sur le bien-fondé de l'espèce, de notre existence. Entre critique globale et analyse des comportements individuels, on lit en filigrane une réelle décortication de la société, nous obligeant à nous poser de bonnes questions. Roman intelligent et plaisir indéniable de lecture, Humains marquera, et à long terme ! Dès 15 ans.

Coup de cœur tout particulier pour la sublime couverture française réalisée par la grande Joëlle Jolivet !

 


Conseils à un humain :

 

8. Les tartines de beurre de cacahuètes vont parfaitement bien avec un verre de vin blanc. Ne laisse personne te persuader du contraire.

13. Tu n'aurais pas dû naître. Ton existence est aussi proche de l'impossible que cela se peut. Refuser l'impossible, c'est te refuser toi-même.

25. Il n'y a qu'un genre de littérature. Ce genre s'appelle : le livre.

33. Tu n'es pas la créature la plus intelligente de l'Univers. Tu n'es même pas la créature la plus intelligente de ta planète. Le langage tonal du chant de la baleine à bosse déploie plus de complexité que toute l'œuvre de Shakespeare. Ce n'est pas une compétition. Enfin, si. Mais ne t'inquiète pas pour ça.

53. N'aie jamais peur de dire à quelqu'un que tu l'aimes. Il y a des choses qui ne vont pas dans ton monde, mais l'excès d'amour n'en fait pas partie.

 

 

Sortie le 20 août 2014 !


Humains de Matt Haig
Hélium, 2014
15,90€


 

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 12:30

Élise Fontenaille a écrit de nombreux romans, pour adultes, adolescents et même quelques titres de science-fiction. Son dernier livre est magique. Elle nous offre l'histoire d'un garçon, d'une Martienne, d'un rat et d'un street artist. Le garçon est lycéen, et s'appelle Darwin. Il vit avec sa mère chauffeur de taxi, Ophélie, en banlieue de Paris, aime la cuisine et réaliser des films. La Martienne, c'est Eva, mystérieuse fille de sa classe dont il s'est épris. Le street artist, c'est bien sûr Banksy. Le rat, et bien c'est Banksy aussi ! Tous les quatre forment une alliance, au service des inégalités, et tentent, sinon de les réparer, de les notifier à la hauteur de leur pouvoir.

 

Tout commence avec un mur en parpaings gris qui envahit le paysage : juste en face de la fenêtre du salon, il désole Ophélie, ce qui désole Darwin. Jusqu'au jour où... le mur est tagué ! Pas de vulgaires inscriptions, non, une fresque ! Magnifique et imposante, elle ressemble drôlement aux travaux de Banksy, que Darwin découvre suite à ça. Quand il parle à Eva pour la première fois, c'est pour partager ses nouvelles connaissances. Tous deux passionnés, ils vont débuter une chasse aux endroits victimes d'expulsions pour laisser leur marque, et essayer de faire de ces lieux des mémoriaux, tout en célébrant le street art.

 

 

On suit donc leurs aventures urbaines teintées de militantisme et de tendresse (aussi contradictoire que cela puise paraître). Ce livre est rempli de sentiments, et l'on est touché dès les premières pages.

 

 

"Le jour même, j'ai tout raconté à Eva, elle a sifflé entre ses dents :
- Eh ben, tu t’ennuies pas la nuit toi !
Je lui ai montré e film que j'avais pris, la chute de la petite, l'arrivée de Jibé, le Samu, son départ pour l'hosto...
Et puis là soudain, j'ai eu une idée :
- Eva, j'ai un service à te demander. Je sais pas dessiner, mais je voudrai laisser un trace dans les rues : à chaque endroit où une expulsion a eu lieu, un truc crade... Toi qui dessines comme tu te mouches, tu pourrai me faire un pochoir ?
Elle a hoché la tête.
- T'as pensé à un dessin précis ?
- Ouais : un rat."

 

Dès 13 ans !

 

Banksy et moi d'Élise Fontenaille
Le Rouergue, 2014
9,20€

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 12:30

Sous-titre : "écrit uniquement parce que mon psy y tient, mais franchement c'est moisi".

 

Sur la petite annonce, l'appartement était décrit comme ayant "1 chambre + 1 pièce détente". Je dors dans la pièce de détente. Je pense que c'est une faute de frappe et que le proprio voulait dire, en fait, "1 placard".


Encore un journal ? Oui mais pas n’importe lequel, celui d’Henry, un adolescent plutôt mal dans sa peau. Il vit seul avec son père et est suivi régulièrement par un psychiatre, Cecil,  depuis que c’est arrivé. ÇA, c’est le désastre qui a démoli la famille d’Henry et qui l’a fait voler en mille morceaux. Depuis, plus rien n’est comme avant. Henry et son père ont dû changer de ville pour essayer d’oublier et de se reconstruire. Et pour Henry cela signifie aussi un nouveau collège, de nouveaux camarades de classe et éventuellement un nouveau départ sans racontars et ragots. Le thérapeute d’Henry lui conseille alors d’écrire un journal intime, idée qu’il trouve saugrenue au départ mais à laquelle il va se prêter de plus en plus.

 

Le journal malgré lui de Henry K. Larsen est une de ces lectures intelligentes, drôles et fichtrement bien amenées, qui ne laissera personne indifférent. Entre humour, cynisme et fait de société ce livre passe au crible les comportements, les émotions et l’adolescence. Les personnages principaux mais aussi les secondaires sont attachants et crédibles, la description d’un ado qui a grandi trop vite émouvante et talentueuse. À partir de 15 ans.

 

Mention spéciale pour la traduction de Valérie Le Plouhinec et la couverture, fort réussies !
Une vraie révélation !  

 

PS : Ce livre a reçu en 2012 le Governor General's Literary Award, un prix canadien anglais pour les romans adolescents.

 

Le journal malgré lui de Henry K. Larsen de Susin Nielsen
Hélium, 2013
14,50€

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